"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 14 septembre 2015

Angela Merkel, merci pour vos maladresses !

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Les "humanistes" sont des dangers publics, quand ils ne voient pas plus loin que leurs psychés. Lorsqu’ils se mêlent de diriger des pays, voire l’Union européenne elle-même, ils montrent leur inconsistance en se révélant incapables de prévoir les conséquences de leurs élans compassionnels. L’ahurissante légèreté Angela Merkel, qui a ouvert ses frontières aux "migrants" sous les hourras des belles âmes, restera probablement comme l’aboutissement de la régression politique réduite aux pulsions émotives. La décision de la chancelière, ce week-end, de rétablir le contrôle aux frontières de son pays soudainement envahi signe sans doute la fin des utopies sur l’accueil pour tous, dont elle était devenue l’étendard. Elle justifie sa volte-face par le fait que Schengen a démontré qu’il ne maîtrisait pas l’immigration et laissait passer, à côté des réfugiés politiques, beaucoup de faussaires. Mais cette situation, décrite ici depuis le début, est connue de tous depuis toujours. Elle  n’est d’ailleurs pas un obstacle pour la France, qui se flatte d’accueillir et de prendre en charge des "réfugiés" dont rien ne dit qu’ils le sont tous.  Il suffit de relire les dithyrambes de la presse française pour se désoler de la capitulation de l’esprit critique dans une large partie de la profession. "L’incroyable madame Merkel", "La dame de cœur", "le futur prix Nobel de la paix", auront été quelques-uns des lauriers tressés par le camp du Bien, dans un manichéisme  réservant aux pays récalcitrants, et singulièrement au président hongrois Viktor Orban, toutes les réprobations morales.

Disons les choses comme elles se présentent : le revirement allemand couvre de ridicule les sermonneurs qui ont semé la tempête migratoire. Le ministre de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve, qui entend faire de la "pédagogie" pour expliquer sa politique d’accueil, ne peut que s’enliser dans une propagande irréfléchie qui n’a évidemment pas le soutien de l’opinion. Incapable idéologiquement de concevoir la moindre vertu aux frontières nationales, il parle d’ouvrir en Grèce, en Italie et en Hongrie des "hot spots", en collaboration avec l’Union européenne. Mais cette dernière se dévoile, avec l’Allemagne immature et la France suiveuse, comme autant de dangers pour l’Europe, fragilisée par quarante ans d’immigration de peuplement et de multiculturalisme imposé. Le cynisme mercantile du président du Medef, Pierre Gattaz, qui salue une "opportunité" dans l’arrivée d’une main d’oeuvre docile, est une autre agression pour les Français soucieux de préserver la cohésion de leur nation ouverte. En réalité, l’effet de cet excès de xénophilie est, dès à présent, de replacer au cœur du débat public des sujets évacués : l’immigration, le retour aux frontières, la préférence nationale, l’expulsion effective des migrants économiques et des clandestins. Sans parler de la faillite des partis politiques et de l’Union européenne elle-même. Dans le fond, merci Angela Merkel pour tant de maladresses !

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