Les "humanistes" sont des dangers publics, quand ils
ne voient pas plus loin que leurs psychés. Lorsqu’ils se mêlent de diriger des
pays, voire l’Union européenne elle-même, ils montrent leur inconsistance en
se révélant incapables de prévoir les conséquences de leurs élans compassionnels.
L’ahurissante légèreté Angela Merkel, qui a ouvert ses frontières aux "migrants" sous les hourras des belles âmes, restera probablement comme l’aboutissement
de la régression politique réduite aux pulsions émotives. La décision de la
chancelière, ce week-end, de rétablir le contrôle aux frontières de son pays soudainement
envahi signe sans doute la fin des utopies sur l’accueil pour tous, dont elle
était devenue l’étendard. Elle justifie sa volte-face par le fait que Schengen a
démontré qu’il ne maîtrisait pas l’immigration
et laissait passer, à côté des réfugiés politiques, beaucoup de
faussaires.
Mais cette situation, décrite ici depuis le début, est connue de tous
depuis toujours.
Elle n’est d’ailleurs pas un obstacle pour
la France, qui se flatte d’accueillir et de prendre en charge des
"réfugiés" dont rien ne dit qu’ils le sont tous. Il suffit de relire
les dithyrambes de la
presse française pour se désoler de la capitulation de l’esprit critique
dans
une large partie de la profession. "L’incroyable madame Merkel", "La
dame de cœur", "le futur prix Nobel de la paix", auront été
quelques-uns des lauriers tressés par le camp du Bien, dans un
manichéisme réservant aux pays récalcitrants, et singulièrement
au président hongrois Viktor Orban, toutes les réprobations morales.
Disons les choses comme elles se présentent : le
revirement allemand couvre de ridicule les sermonneurs qui ont semé la tempête
migratoire. Le ministre de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve,
qui entend
faire de la "pédagogie" pour expliquer sa politique d’accueil, ne peut
que s’enliser dans une propagande irréfléchie qui n’a évidemment pas le
soutien
de l’opinion. Incapable idéologiquement de concevoir la moindre vertu
aux
frontières nationales, il parle d’ouvrir en Grèce, en Italie et en
Hongrie des "hot spots", en collaboration avec l’Union européenne. Mais
cette dernière
se dévoile, avec l’Allemagne immature et la France suiveuse, comme
autant de dangers
pour l’Europe, fragilisée par quarante ans d’immigration de peuplement
et de
multiculturalisme imposé. Le cynisme mercantile du président du Medef,
Pierre Gattaz, qui salue
une "opportunité" dans l’arrivée d’une main d’oeuvre docile, est une
autre agression pour les Français soucieux de préserver la cohésion de
leur
nation ouverte. En réalité, l’effet de cet excès de xénophilie est, dès à
présent, de replacer au cœur du débat public des sujets évacués :
l’immigration,
le retour aux frontières, la préférence nationale, l’expulsion effective
des
migrants économiques et des clandestins. Sans parler de la faillite des
partis
politiques et de l’Union européenne elle-même. Dans le fond, merci
Angela Merkel pour tant de maladresses !
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