par Dominique Jamet
Il
est à la portée de tout le monde, et donc du premier imbécile venu, de
reconnaître sa droite de sa gauche. La droite, nul ne saurait l’ignorer,
c’est l’ordre, l’égoïsme, la hiérarchie, la censure, la répression ; la
gauche, comme chacun devrait le savoir, c’est liberté, égalité,
fraternité, altruisme, humanisme, tolérance. La droite, c’est
Torquemada, Franco, Mussolini, Pétain, Hitler. La gauche, c’est
Gambetta, Jules Ferry, Jean Jaurès, Gandhi et Mandela. La gauche, c’est
sourire aux lèvres et main tendue. La droite, c’est haine au cœur et
gros bâton. L’air est connu, et les paroles.
M. Maurice Meillet était de gauche, et même d’extrême gauche depuis
toujours, à telle enseigne qu’il avait été pressenti pour prendre la
tête de la liste Front de gauche aux municipales à Périgueux. Pourtant,
alors qu’il se promenait tranquillement, l’autre jour, dans les rues de
sa ville, l’imprudent n’hésita pas, hélé par des amis, à changer de
trottoir pour prendre un verre en leur compagnie dans un local « de droite »
où il échangea de surcroît quelques mots avec M. Yves Guéna, 91 ans,
ancien ministre, ancien maire de Périgueux, Compagnon de la Libération,
et vieille connaissance. Que n’avait-il fait là ? Coprésidente du Parti
de gauche, Mme Martine Billard a signifié au coupable, apparemment
dénoncé par de bonnes âmes, que, dans ces conditions, il n’était plus
question qu’il portât les couleurs de son mouvement le 23 mars.
Eh oui, Mme Billard n’a pas eu tort de le rappeler en rappelant à
l’ordre moral M. Meillet, la gauche, c’est aussi Rousseau, Robespierre,
la Terreur, Staline, le Goulag, Mao, la Révolution culturelle, Mélenchon
et Castro. La gauche, c’est la guerre civile, la gauche, c’est la
guerre. En tant que membre des Seleka, M. Meillet n’avait pas à frayer,
fût-ce le temps d’un whisky, avec les anti-balaka.
Ainsi certains se font-ils de la politique et du fameux « vivre ensemble » une idée qui ne déparerait pas au Centrafrique. Ou du côté de Cro-Magnon.
Des témoins, qui souhaitent rester anonymes, auraient aperçu Gérard L., anarco-ségoléniste tendance Mamère sortir nuitamment du domicile du souverainiste assumé Constantin D au bras d'une Mélenchonniste bien connue...
RépondreSupprimerGérard L et sa piéride mélanchonniste, vivent dangereusement. On ne fréquente pas un personnage aussi nauséabond que votre serviteur sans se discréditer auprès des bas de plafonds.
RépondreSupprimerLe "'bas de plafond" est assez constant, depuis 1940, il a peur de tout, ne sort jamais de chez lui après le coucher du soleil, mais observe ce qui se passe depuis sa fenêtre. Puis il écrit des lettres...
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