"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 29 février 2012

Conseil du 20 février

Œuvre d'Honoré Daumier

Mes chers compatriotes, à l’heure d’internet, vous devez penser qu’attendre plus d’une semaine pour lire sur votre blog préféré, ce qui a pu se dire d’important au conseil municipal, c’est bien long. Vous avez sans doute raison mais le sujet ne me passionne pas, pas plus d’ailleurs que ce conseil n’a passionné les quelques courageuses et courageux (dont je ne fus pas, horaire oblige) qui ont assisté dans le public à ce 3ème conseil illégitime du Bois Guillaume agrandi.
En ce lundi 20 février, l’opposition bihorellaise n’avait que deux représentants présents. Vous en déduirez que la voix des Bihorellais ne se fit entendre, majoritairement, que par l’intermédiaire des mêmes sempiternels sons de cloches des élus de Bien Vivre à Bihorel. C’est vous dire si nous fûmes bien représentés lors de ce conseil.
La séance fut longue comme un jour sans pain et de l’avis même des présents, le seul moment intéressant fut la discussion autour du PLH (plan local de l’habitat) initié par la CREA. Evidemment comme tout ce qui vient du Kremlin, ce PLH est mal vu par les Koulaks (comme dirait Mélenchon) de Bois Guillaume, surtout qu’il leur est conseillé de construire dans les 6 ans à venir, entre 713 et 871 nouveaux logements (ces technocrates, quelle précision quand même !) et là, tenez vous bien, dont 55% à vocation sociale !
A Bois Guillaume, dès que le mot « social » est prononcé, il est de tradition de brandir gousses d’ail, pieux et crucifix. Quatre cents logements réservés à des manants, c’est un outrage à la profitabilité des promoteurs. Bois Guillaume n’a quand même pas annexé Bihorel pour ses logements sociaux en passant par la fenêtre pour se faire refiler par la porte l’obligation d’en construire d’autres par la Crea!
Alors, sans rire, Gilbert Renard se lança dans une argumentation où il plaidera que la Crea veut imposer la construction de logements sociaux, alors que dans certaines communes comme, voyons, tiens au hasard, à Grand Quevilly où il y a 60 à 70% de logements sociaux et bien, comble d’injustice, les socialistes n’appliquent même pas les surloyers aux locataires qui ont atteint le niveau de revenus requis !
Autrement dit, d’après Gilbert Renard, si Laurent Fabius faisait respecter la loi au Grand Quevilly, il y aurait de la place là-bas pour que les nouveaux pauvres aillent rejoindre les anciens et à Bois Guillaume, on pourrait alors construire tranquillement pour les riches sans avoir à se soucier des gueux.
Mes chers Compatriotes, rassurez vous, Renard n’est pas pour les ghettos de pauvres, enfin pas à Bois Guillaume, non, il est pour la vraie mixité sociale. Celle qui consiste à disséminer quelques nécessiteux, pas trop quand même, dans un ghetto de riches, afin de ne pas stigmatiser un secteur.
Et puis, faisons lui confiance à Renard, il leur trouvera bien un emploi aux pauvres. Ils pourront toujours passer le plumeau sur les carrosseries des « Audi » noires ou décrotter les 4 * 4 de leurs voisins. Cela leur évitera de vivre de l’assistanat.

Voilà, rien de nouveau sous le ciel nuageux de la commune nouvelle. A bientôt pour de nouvelles aventures.
Manu ad ferum
CD

ps: une minute de silence fut respectée à l'issue de ce conseil en hommage à l'ancienne directrice récemment décédée de l'école maternelle Jean Macé à Bihorel. Notons que cela fut fait à la demande d'une personne présente dans le public, le conseil municipal n'ayant pas eu cette élégance.

1 commentaire:

  1. Un superbe publi reportage http://info.forumdescommunes.fr/fr/actualite-commentaires/19212/nouvelle-commune-role-concertation

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