Fin septembre, s'est réuni en la mairie de Bihorel, le syndicat intercommunal Bihorel / Bois Guillaume qui gère(ait) la piscine Transat en vue de sa dissolution et de régler les conséquences financières de cette dissolution, puisqu'il y en a encore à venir.
C'est le genre de réunion dont il n'est fait aucune publicité, l'exemple type de l'entre-soi de ceux qui se prennent pour les propriétaires d'une commune tenant les habitants pour quantité négligeable dont seul le bulletin de vote a un intérêt tous les six ans et les impôts au quotidien pour les dépenser comme bon leur semble.
On peut se demander pourquoi aucun élu d'opposition ne siège dans la direction de ce syndicat ? Craint-on que voyant un bout de ficelle qui dépasse, ils tirent dessus jusqu'au bout pour y trouver quelque chose que l'on ne voudrait qu'ils trouvent ? Si une autre explication est la bonne, ceux qui ont la réponse peuvent venir l'exprimer ici...
Si les élus d'opposition pour une raison obscure (?) ne siègent pas, rien ne les empêche, comme tout citoyen, d'assister à ce type de réunions en tant que "spectateur" puisqu'elles ne sont pas encore interdites aux cochons de payants (nous, mes chers Compatriotes).
C'est ainsi que Françoise Jérôme du groupe de l'opposition municipale "Vive Bihorel" a pu suivre les débats dans l'assistance, peu nombreuse, puisqu'elle était seule.
Elle a bien voulu mettre en page ses notes et les confier à ce blog pour les publier. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un exercice littéraire mais de rendre compte d'échanges verbaux. Vous pourrez à la suite lire ses commentaires.
Étaient présents Pascal Houbron, J.M.Chevalier, Jocelyne Brochard et l'adjoint aux finances pour Bihorel et Gilbert Renard avec deux élus de sa majorité pour Bois Guillaume.
Réunion du syndicat intercommunal en vue de sa
dissolution
Pascal Houbron
Nous avons reçu le 25 Juin dernier un courrier demandant la
dissolution du syndicat intercommunal
Le but de cette réunion est de savoir comment liquider actif
et passif et régler la question de l'endettement: comment apurer la dette
il est nécessaire d'anticiper le remboursement des emprunts
les biens mobiliers du syndicat étant vendus, il faudra
régler le sort de ses biens immobiliers et pour cela, s'enquérir auprès des
domaines.
il faudra aussi liquider les contrats en cours (sécurité des
lieux)
il n'y a pas de personnel employé directement par le syndicat
il faudra donc considérer le problème sous les aspects
juridique patrimonial et politique car les orientations des deux communes sont
différentes
Gilbert Renard
Merci pour cette réunion de procédure d'arrêt, de retrait de Bois Guillaume pour qui
il faut rapidement solliciter l'avis des domaines et savoir quel
est le statut de cet équipement
Pourquoi cette demande de dissolution ?
La décision a été prise à l'unanimité du conseil municipal
qui souhaite tout arrêter et réfléchir à un nouvel
équipement mieux positionné géographiquement.
En effet, à terme, Rouen prévoit la construction d'une
piscine neuve près de Flaubert c'est à dire à 2 km à vol d'oiseau de l'actuelle
piscine Transat qui est excentrée par rapport au développement de la ville.
Le coût des travaux de
réhabilitation de l'actuelle piscine, s'élève à 5 millions d'euros
Pour 2 à 3 millions de plus on peut avoir du neuf répondant
mieux aux exigences nouvelles du public ainsi qu'à de nouvelles normes environnementales.
Le devenir du site peut être repris par Bihorel.
Si on regarde une
carte on voit qu'il y a une piscine à Mont Saint Aignan et un projet à Flaubert, il serait
intéressant de mettre une piscine au milieu sur une ligne de bus F1 très
performante, près de divers équipements sportifs, près du golf de Bois Guillaume qui est entrain de devenir un 18 trous, près de la Ronce où beaucoup
de gens travaillent. et ceux qui travaillent en décalé pourraient profiter de leur heure et demie de
liberté pour aller nager.
Enfin je le rappelle, il s'agirait d'un équipement neuf
occupant une position géographique stratégique compte tenu du développement de
Bois guillaume.
Bien entendu c'est compliqué du point de vue politique, c'est
difficile à faire accepter par le public
Par rapport à la gestion des piscines, on a un problème de
fond avec la position de la métropole
qui prend en charge les piscines du secteur d'Elbeuf.
Celle ci assurait aussi
le coût des scolaires à la piscine mais comme elle ne peut plus le faire
et qu'on on a eu un transfert de charges inversé, la métropole va redonner de
l'argent aux communes de ce secteur, il y a une grande inégalité de traitements entre les communes.
La patinoire de l’île lacroix par exemple est prise en charge
par la métropole, pas la piscine, bien que les deux fassent partie d'un
ensemble sportif .
Les subventions sont plus importantes quand la piscine
possède un bassin de 50m
La piscine transat représente un coût de fonctionnement de
300.000 euros par an pour chaque commune.
Pour financer, on pourrait mettre en place une taxe sur la
feuille d'impôt foncier, on pourrait aussi élargir le syndicat à d’autres
communes
Il y a la baisse des aides de l'état et s'il fallait trouver
les 300.000 euros demain il faudrait augmenter les impôts d'au minimum 3 points
On peut trouver des subventions mais il y a le fonctionnement
et l'amortissement …
Le système était valable il y a quelques années
Plus le temps passe et plus la remise en route est
problématique et on approchera bientôt du coût du neuf.
La proximité des élections complexifie la prise de décision.
Faut il mettre le débat sur la place publique ?
Le point de vue de Bihorel est plus compliqué à cause de
l'opinion publique
Pascal Houbron
J'ai appris à nager dans cette piscine (sniff sniff / ndlr)
Gilbert Renard
il nous faut un équipement, Mont Saint Aignan est saturé et la
piscine du plateau Est ne sera pas faite d'ici les élections
J.M Chevallier
Mont Saint Aignan va être en travaux et donc fermer
Pendant tout le temps de la prise de décision et de la mise
en route du projet, nos enfants ne nagent pas
Côté bihorellais, vis à vis de l'opinion publique, on ne peut
pas se contenter de dire on arrête.
Notre population a besoin de pistes de
solutions sur une période de transition vers un nouvel équipement et ce malgré
la bonne volonté des associations
Conseiller Bois Guillaume
la dissolution du syndicat ne change rien à la solution pour
la piscine
dans les 4 ans qui viennent il n'y aura pas de piscine
Combien va nous coûter la dissolution ?
Une dissolution qui ne
changera rien à la politique scandaleuse de la métropole
du point de vue des
piscines il s’agit d'une discrimination vis à vis des plateaux nord
Les chantres de l'anti discrimination de la métropole en sont
eux-mêmes les champions
Garder un équipement fermé c'est aggraver la situation de cet
équipement cela finira comme l'Océade où des artisans indélicats venaient se
servir en matériel
Gilbert Renard
Pourquoi ne pas faire jouer la solidarité avec une taxe payée
par tous les métropolitains ?
De manière équitable
Comme pour les déchets par exemple : les taxes sont
basées sur la valeur foncière
la valeur foncière sur bois guillaume est de 10000 le taux de
8%s'applique sur les 10000
si comme par exemple à Cléon la valeur foncière est à,5000 le
taux de 8,06 va s'appliquer sur les 5000 euros avec ce taux unique, les « bourgeois » du
plateau nord paient plus cher
Pascal Houbron
Nous prenons acte de
la décision de Bois Guillaume, nous la regrettons mais la respectons, nous
n'avons pas de commentaire à faire.
Financer la piscine intégralement est inimaginable
Nous avions en 2012, 1.800.000 euros de dotation
1.000.100 en 2018 on perd 700.000 euros et il faudrait en
financer 600.000
On arrive pas à supprimer purement et simplement cet
équipement. Elle existe depuis de nombreuses décennies et rendait le territoire
attractif.
Il est difficile d'imaginer que cela s'arrête
La gouvernance de la métropole est mauvaise
Les travaux ne posent pas de problème mais elle n'accepte pas
de financer tout ou partie du fonctionnement
La métropole pourrait
au moins financer l'apprentissage de la nage par tous les enfants
Il y a des élections en 2020 et nous, nous souhaitons qu'il y
ait une nouvelle majorité à la métropole
On se dit qu'il y ait ou non un nouvel équipement, il y aura
toujours le même financement
Isneauville et Quincampoix rentreront ils dans un
syndicat ?
Si on réfléchit : entre les Hauts de Rouen et la Ronce , Transat sera le point central
géographique, sachant que la piscine
Salomon est fermée
Il existe un nouveau projet sur les Hauts de Rouen
Rendez vous est pris pour voir les interactions
Si la piscine de Rouen est trop proche, la métropole ne financera pas deux
équipements si rapprochés
Quel est le point de vue de Rouen ? Avant 2020, aucune
décision ne sera prise sur l'avenir du site réhabilitation ou nouveau projet
sur Rouen ou Isneauville
Gilbert Renard
il faut maintenant mettre en place la gestion du retrait de Bois Guillaume
Il faut d'abord qu'il y ait une estimation du bien en vue de
la reprise de la pleine propriété de l’équipement par Bihorel
Je le regrette un peu car si cet équipement n'est pas
déclassé, aucun projet n'aboutira ailleurs
pour Rouen il s'agit de revoir à la hausse la mise en
valeur de certains quartiers mais la
ville ne peut plus faire face seule
pour finaliser la dissolution du syndicat il faut faire un
solde de tout compte
le problème est celui de l’immobilier et de la gestion de
l’emprunt
la commune de Bois Guillaume se décharge, il faut rembourser
les emprunts dans le cadre du syndicat.
la trésorerie du syndicat est de 357.000 euros
et il faudra que chaque commune complète pour le remboursement
Bois Guillaume se retire, Bihorel souhaite garder l'équipement
il faut solder les prêts
chaque commune devra
60.000 euros
il faut liquider l’actif au profit de la commune de
Bihorel
il lui faut racheter sa part comme la part de la maison dans un
divorce
il reste deux contrats d'assurance
le problème du contrat avec Vert Marine est réglé. Il y a eu
une très bonne négociation
Le remboursement anticipé sera effectué au 1er janvier 2019 et
1er mars 2019 il faudra l'inscrire dans le
budget définitif.
adjoint aux finances de Bihorel :
ça risque de coincer.
Gilbert Renard
Enfin il faudra régler
la société de surveillance et
l'électricité.
Fin de la réunion
Quelques commentaires s'imposent:
Fin de la réunion
Quelques commentaires s'imposent:
Gilbert Renard rejette
comme du reste, son homologue bihorellais
la faute sur l'état et la mauvaise gestion de la métropole (même s'il
est vrai que celle-ci n'est pas très égalitaire)
Il déclare que la décision du retrait de Bois Guillaume du
syndicat intercommunal a été prise en conseil municipal à l'unanimité
Il essaie surtout de nous vendre la fermeture de Transat pour
l'ouverture d'une nouvelle piscine sur Isneauville avec une fausse barbe géographique.
Ce nouvel équipement serait plus central (plus central par
rapport à qui?)
Selon lui, tous les travailleurs de la zone d’activités de la
ronce sauteraient tous avec joie dans le
grand bain pendant leur coupure du midi.
Il nous dit qu'à moins de relever la fiscalité ou de mettre
en place une nouvelle taxe, on ne peut pas trouver demain 300 000 euros pour
faire fonctionner la Transat
Pense-t-il que le fonctionnement d'une nouvelle piscine sera gratuit ou que la métropole pour faire
plaisir à Gilbert Renard changera de politique et le financera ?
Il nous propose à nous bihorellais, de racheter les ruines « comme dans un divorce, celui qui reste
dans la maison rachète sa part »)
Il va même jusqu'à regretter que Bihorel reprenne le site car
s'il n'est pas déclassé, aucun autre projet ne pourra voir le jour.
Enfin, cerise sur le gâteau, il se demande, étant donnée la
proximité des élections, (2020), s'il faut vraiment mettre ce débat sur la
place publique car oui, c'est un peu délicat pour Bihorel vis à vis de
l'opinion publique. Et puis sous-entendu, le citoyen est tellement crétin qu'il
n'entend rien à ces questions et risque à cause de cela, de voter de travers.
On a du mal à comprendre
l'indignation de l'adjoint au sport de Bois Guillaume et son inquiétude
sur ce que la dissolution du syndicat va coûter à chaque commune puisque comme
ses petits camarades il a voté le retrait du syndicat.
Du côté Bihorellais, à part une remarque de JM Chevallier qui
s'inquiète de l'absence totale de piscine sur l'ensemble du plateau nord
pendant la durée des travaux de Mt St Aignan, et de la demande de réponses
de la population, personne n'a protesté
Notre adjoint aux finances observe seulement qu'il va falloir
budgétiser une somme importante pour le remboursement anticipé des emprunts et
que ça risque de « coincer » D'ailleurs est ce que ça va
« coincer » d'un point de vue uniquement financier ou dans l'opinion
ou même au sein de la majorité municipale ?
En tout cas ça ne « coince » pas pour Jocelyne
Brochard qui n'a pas ouvert la bouche, même pas posé une seule question. Il est
vrai qu’en commission sports elle était d’accord avec la fermeture
définitive
Ce qui me révulse le plus c'est l'apparente résignation de
notre édile qui se contente de prendre acte et qui ajoute et c'est tout de même
extravagant que nous n'avons pas de commentaire à faire sur la décision de Bois
Guillaume.
Et lorsque je l'ai interpellé à ce sujet en conseil
municipal, me plaignant de son manque de combativité, voire de son apathie, il
a répondu qu'il n'avait pas à commenter les décisions des autres communes
On connaissait l'expression
« sois belle et tais toi » nous c'est « paie la ruine et
tais toi » !
Et de regretter une fois de plus de voir fermer la piscine où
il a bu ses premières tasses (souhaitons qu'il en boive d'autres, politiques
celles-là)
Et puis on a eu droit à l'éternel refrain de la baisse de la
dotation de l'état et de l'injustice de la métropole
Et en conclusion, la décision de ne rien décider en attendant
un hypothétique changement de majorité à la métropole
Je dirais qu'avec des amis comme ça pour nous défendre auprès
de l'instance métropolitaine, on n’a pas besoin d’ennemi.
F. JEROME
En conclusion, mes chers Compatriotes, j’ai souvent comparé
le binôme Renard / Houbron à Tintin et Milou. Le maire de Bihorel, une fois de
plus apparait par son manque de pugnacité à défendre nos intérêts, totalement
inféodé à Renard.
De quel droit Bois Guillaume se retire-t-il de manière
unilatérale sans avoir à nous indemniser de sa rupture de contrat ? Et en
plus, ce serait à nous de payer l’enterrement du cadavre !
Une dernière précision, je tiens d’un ancien adjoint et non
des moindres de la majorité municipale qu’au début de la gestion commune Bihorel
/ Bois Guillaume, la répartition du cout de fonctionnement de la Transat
n’était pas de 50/50 mais de 60 pour BG et 40 pour Bihorel, ce qui, vu le nombre
d’habitants des deux villes semblait logique. Si notre petit marquis avait
défendu les intérêts de Bihorel et des Bihorellais, ce ne serait pas 300.000
euros qu’il nous faudrait trouver aujourd’hui mais 240.000…
Voilà, mes chers Compatriotes, ce que l’on peut dire en cette fin 2018
au sujet de notre piscine inaugurée en
1972 et fermée en 2016 par Houbron. Vous l'aurez compris, il ne se passera rien
avant les élections en 2020.
La Transat sera alors fermée depuis 4 ans, autant dire dès
aujourd’hui que son sort est d’ores et déjà réglé : la destruction pure et
simple et ceci au profit de la construction d'un nouvel établissement situé à Bois Guillaume et pas trop loin d'Isneauville (on ne mélange pas les torchons bihorellais avec les serviettes de la gentry du plateau nord). Et le plus fort, c'est qu'il sera demandé aux Bihorellais de participer au paiement des frais de fonctionnement de cette nouvelle piscine...
CD
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