"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 21 octobre 2018

Le petit marquis, un barbouilleur ridicule mais dangereux



Notre Dame des Anges en 2028 ?






Le maire de Bihorel serait-il un disciple qui s'ignore de Marcel Duchamp, cet artiste qui détournait les objets de leur but initial ? Notre petit marquis n'a-t-il pas transformé notre piscine en bac à sable, les jardins de Bihorel en dalle de béton, notre commune en quartier de la métropole ou encore le toit (percé) de notre église en pylône truffé d'antennes relais pour la téléphonie 4G ?

Notre Dame des Anges a 150 ans, la messe qui célébra sa consécration datée de 1868 fut très belle et la fête une réussite. Prêtres, laïcs, enfants de chœur, chorale, musiciens, paroissiens, équipe de télévision, tous furent à la hauteur de l'évènement. Tous ou presque...

Lorsqu'il s'agit de commettre la fausse note, on peut toujours compter sur le maire de Bihorel et en la circonstance, il n'a pas déçu. Sa décision de repeindre à la hâte l'intérieur de notre église sans engager au préalable les travaux indispensables de réfection de la toiture était déjà en soi une ineptie mais aller jusqu'à ne repeindre qu'une moitié de l'édifice (le chœur et le transept en laissant la nef dans sa crasse et sa décrépitude) porte à son acmé le ridicule de l'opération et de son auteur.   
En fait les 26.000 euros, nous dirons gaspillés, n'ont servi qu'à un simple barbouillage. Les compétences de l'entreprise de peinture ne sont pas en cause mais essayez chez vous de repeindre une planche pourrie et vous jugerez par vous-même. Résultat, tout juste un mois après la fin des travaux, la peinture commença de s'écailler.


26.000 euros qui s'écaillent au bout d'un mois !



Pour ne pas apparaitre à la télévision pour plus zozo qu'il ne l'est déjà, le petit marquis ordonna à ses gens (les services techniques de la commune) de parer au plus urgent en maquillant ce qui commençait à s'effriter. Ainsi, l'avant veille de la messe télévisée, la Vierge Marie avait-elle encore les pieds dans les pots de peinture.

Quelle désolation, semble penser la Vierge Marie


Peine perdue, puisque les services techniques de la ville, faute de nacelle ne purent  atteindre pour les camoufler les grands ronds jaunes, signes d’infiltrations d'eau par le toit qui sont réapparus sur le plafond fraichement repeint de Notre Dame des Anges.

Qui plus est, en définitive, l'opération de barbouillage d'un blanc livide, hélas, maculé, ne fait que mettre en évidence un peu plus le délabrement de la nef et des bas cotés de notre église.
 
Décidément, le maire de Bihorel a bien du mal à soutenir la comparaison avec ses pairs de la métropole ou d'ailleurs. Pendant que les élus de nombreuses communes environnantes présentent aux populations les projets de nouvelles piscines, notre petit marquis se contente lui de diffuser un tract dans lequel il fait porter toute la responsabilité de la fermeture de la Transat à l’État, tout en chouinant qu'il ne peut se résoudre à voir fermer la piscine dans laquelle il apprit à nager. Tout le monde s'en fiche, cela ne fait pas avancer d'un pouce le schmilblick. C'est à la fois larmoyant, grotesque et surtout ridicule et vain !

Mais quittons la friche aquatique bihorellaise et son bac à sable et restons en, pour aujourd'hui, à Notre Dame des Anges. 

 Commune de 1243 âmes (en 2015), Pissy-Pôville et son maire ont engagé en avril 2017 la restauration à l'identique de leur église Saint-Martin. Coût de l'opération 500.000 euros !





Non, non, mes chers Compatriotes, point d'erreur, il s'agit bien de 500.000 euros au moment même ou à Bihorel, notre bon maitre, dans son infinie générosité, allouait 50.000 euros qui devinrent 26.000 au débarbouillage/barbouillage de Notre Dame des Anges.

Comment s'y est donc prise une commune de 1.243 habitants (2015) pour réunir la somme sans endetter sur plusieurs siècles les Pissy-povillais (?), me demanderez-vous ?
C'est assez simple : 100.000 euros du département, la même somme reçue de l’État, 15.000 euros de la réserve parlementaire de la sénatrice, 10.000 euros de la fondation du patrimoine, le restant n'étant pas détaillé mais toujours est-il que les travaux seront achevés à la fin de cette année 2018 !

Comme nous l'avons déjà écrit dans ces colonnes, il y a deux sortes de maires; ceux qui travaillent et s'investissent pour leur commune et les chouinards qui passent leur temps à réfléchir sur comment réussir et/ou relancer leur carrière politique.

A l'évidence à Pissy-Pôville, le maire s'est remué, a monté des dossiers de demande de subventions et l'église est restaurée alors qu'à Bihorel, notre petit marquis refait la porte de son château à grands frais (200.000 euros de nos impôts pour la nouvelle entrée de l'Hôtel de ville, une paille ! ), tout en négligeant notre église qui d'année en année se dégrade dangereusement.

Mais après tout, Notre Dame des Anges n'occupe-t-elle pas, un emplacement de premier choix qui ferait le bonheur de n'importe quel promoteur pour y construire un énième immeuble sur la place de ce qui fut avant l'ère Houbron, notre village ?

Bihorel comme le reste de la France ne se déchristianise-t-elle pas ? Un tel édifice avec son coût d'entretien et de restauration, pour deux messes, un mariage et trois enterrements par semaine, se justifie-t-il ?
Une petite chapelle acquise par l'évêché dans les sous-sols de l'immeuble construit en lieu et place de Notre Dame des Anges, ne suffirait-elle pas ? 
Mes chers Compatriotes, vous pensez que je maximalise ? Ce sont pourtant les éléments de langage que l'on entend aujourd'hui pour justifier la destruction et le remplacement programmé de notre presbytère par un immeuble.

Mes chers Compatriotes, si Dieu nous donne la Grâce d'être encore de ce monde dans quelques années, je vous invite à nous retrouver dans ces colonnes pour constater la faillite, bien évidemment, si d'ici là, la place de l'église de Bihorel ne s'est pas transformée pour notre petit marquis, en place de Grève...

CD




Notre Dame des Anges repeinte à moitié. Le ridicule ne tue pas, le petit marquis en vit









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