Notre Dame des Anges en 2028 ? |
Le maire de Bihorel serait-il un disciple qui s'ignore de Marcel Duchamp,
cet artiste qui détournait les objets de leur but initial ? Notre petit marquis
n'a-t-il pas transformé notre piscine en bac à sable, les jardins de Bihorel en
dalle de béton, notre commune en quartier de la métropole ou encore le toit
(percé) de notre église en pylône truffé d'antennes relais pour la téléphonie
4G ?
Notre Dame des Anges a 150 ans, la messe qui célébra sa consécration datée
de 1868 fut très belle et la fête une réussite. Prêtres, laïcs, enfants de
chœur, chorale, musiciens, paroissiens, équipe de télévision, tous furent à la hauteur de
l'évènement. Tous ou presque...
Lorsqu'il s'agit de commettre la fausse note, on peut toujours compter sur
le maire de Bihorel et en la circonstance, il n'a pas déçu. Sa décision de
repeindre à la hâte l'intérieur de notre église sans engager au préalable les
travaux indispensables de réfection de la toiture était déjà en soi une ineptie mais
aller jusqu'à ne repeindre qu'une moitié de l'édifice (le chœur et le transept en laissant la nef dans sa crasse et sa décrépitude) porte à son acmé le ridicule de l'opération et de son auteur.
En fait les 26.000 euros, nous dirons gaspillés, n'ont servi qu'à un simple
barbouillage. Les compétences de l'entreprise de peinture ne sont pas en cause
mais essayez chez vous de repeindre une planche pourrie et vous jugerez par
vous-même. Résultat, tout juste un mois après la fin des travaux, la peinture
commença de s'écailler.
26.000 euros qui s'écaillent au bout d'un mois ! |
Pour ne pas apparaitre à la télévision pour plus zozo qu'il ne l'est déjà, le
petit marquis ordonna à ses gens (les services techniques de la commune) de
parer au plus urgent en maquillant ce qui commençait à s'effriter. Ainsi,
l'avant veille de la messe télévisée, la Vierge Marie avait-elle encore les
pieds dans les pots de peinture.
Quelle désolation, semble penser la Vierge Marie |
Peine perdue, puisque les services techniques de la ville, faute de nacelle ne purent atteindre pour les camoufler les grands ronds jaunes, signes d’infiltrations d'eau par le toit qui
sont réapparus sur le plafond fraichement repeint de Notre Dame des Anges.
Qui plus est, en définitive, l'opération de barbouillage d'un blanc livide, hélas, maculé, ne
fait que mettre en évidence un peu plus le délabrement de la nef et des bas
cotés de notre église.
Décidément, le maire de Bihorel a bien du mal à soutenir la
comparaison avec ses pairs de la métropole ou d'ailleurs. Pendant que les élus
de nombreuses communes environnantes présentent aux populations les projets de
nouvelles piscines, notre petit marquis se contente lui de diffuser un tract
dans lequel il fait porter toute la responsabilité de la fermeture de la Transat à l’État, tout en chouinant qu'il ne peut se résoudre à voir
fermer la piscine dans laquelle il apprit à nager. Tout le monde s'en fiche, cela ne fait pas avancer d'un pouce le schmilblick. C'est à la fois larmoyant, grotesque et
surtout ridicule et vain !
Mais quittons la friche aquatique bihorellaise et son bac à sable et restons
en, pour aujourd'hui, à Notre Dame des Anges.
Commune de 1243 âmes (en 2015), Pissy-Pôville et son maire ont engagé en avril
2017 la restauration à l'identique de leur église Saint-Martin. Coût de
l'opération 500.000 euros !
Non, non, mes chers Compatriotes, point d'erreur, il s'agit bien de 500.000
euros au moment même ou à Bihorel, notre bon maitre, dans son infinie générosité, allouait 50.000 euros qui
devinrent 26.000 au débarbouillage/barbouillage de Notre Dame des Anges.
Comment s'y est donc prise une commune de 1.243 habitants (2015) pour réunir la somme
sans endetter sur plusieurs siècles les Pissy-povillais (?), me demanderez-vous ?
C'est assez simple : 100.000 euros du département, la même somme reçue de l’État, 15.000 euros de la réserve parlementaire de la sénatrice, 10.000 euros de
la fondation du patrimoine, le restant n'étant pas détaillé mais toujours est-il
que les travaux seront achevés à la fin de cette année 2018 !
Comme nous l'avons déjà écrit dans ces colonnes, il y a deux sortes de
maires; ceux qui travaillent et s'investissent pour leur commune et les
chouinards qui passent leur temps à réfléchir sur comment réussir et/ou relancer leur
carrière politique.
A l'évidence à Pissy-Pôville, le maire s'est remué, a monté des
dossiers de demande de subventions et l'église est restaurée alors qu'à
Bihorel, notre petit marquis refait la porte de son château à grands frais
(200.000 euros de nos impôts pour la nouvelle entrée de l'Hôtel de ville, une
paille ! ), tout en négligeant notre église qui d'année en année se dégrade
dangereusement.
Mais après tout, Notre Dame des Anges n'occupe-t-elle pas, un emplacement de
premier choix qui ferait le bonheur de n'importe quel promoteur pour y
construire un énième immeuble sur la place de ce qui fut avant l'ère Houbron,
notre village ?
Bihorel comme le reste de la France ne se déchristianise-t-elle pas ? Un tel
édifice avec son coût d'entretien et de restauration, pour deux messes, un mariage et trois enterrements par semaine, se
justifie-t-il ?
Une petite chapelle acquise par l'évêché dans les sous-sols de l'immeuble
construit en lieu et place de Notre Dame des Anges, ne suffirait-elle pas ?
Mes
chers Compatriotes, vous pensez que je maximalise ? Ce sont pourtant les éléments
de langage que l'on entend aujourd'hui pour justifier la destruction et le
remplacement programmé de notre presbytère par un immeuble.
Mes chers Compatriotes, si Dieu nous donne la Grâce d'être encore de ce
monde dans quelques années, je vous invite à nous retrouver dans ces colonnes
pour constater la faillite, bien évidemment, si d'ici là, la place de l'église de Bihorel ne
s'est pas transformée pour notre petit marquis, en place de Grève...
CD
Notre Dame des Anges repeinte à moitié. Le ridicule ne tue pas, le petit marquis en vit |
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