"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

jeudi 14 septembre 2017

Un arroseur arrosé

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Publié par la presse locale en plein mois d'aout, voilà un article sur Bihorel qu'il ne fallait absolument pas manquer. Nous sommes en présence d'une véritable perle. De l'avenir urbanistique de Bihorel à la fourberie et au cynisme du maire en passant par un arroseur arrosé, sans oublier une présentation de la situation quelque peu tronquée par le journaliste, tout y est.

La photographie est elle même éloquente. Voici à quoi mène le PLU voulu par notre maire très "constructif" pour reprendre un terme à la mode. Une bâtisse de 15 mètres de haut, 43 logements avec vue sur votre jardin, votre cuisine, votre salon, votre chambre à coucher...Mais tout cela en respectant "les règles de notre (enfin du sien. ndlr) plan local d'urbanisme" indique notre petit marquis.

Et pourtant, mes chers Compatriotes, nous n'avons encore rien vu car tout laisse à penser que le PLU actuel bihorellais n'est que de la petite bière comparé au PLUI que nous mitonnent (sans aucune concertation avec la population) ceux qui savent pour nous, ces élus à qui les habitants de la métropole sont sensés faire "confiance", ces élites surtout préoccupées par leurs carrières, ces goinfres jamais assez repus sur le dos de la bête. Lorsque l'on sait que notre bon maitre bihorellais participe à l'élaboration de ce plan local d'urbanisme intercommunal, on peut s'attendre à tout et surtout au pire.

On aurait presque envie de s'apitoyer sur le triste sort de ce Bihorellais qui voit sa belle maison bientôt encerclée de projets immobiliers avec vue sur sa salle de bains. Oui, c'est vrai mes chers Compatriotes, nous pourrions nous montrer solidaires, après tout votre maison comme (surtout) la mienne peuvent subir demain le même sort.
Seulement voilà, Christophe Ménard n'est pas un Bihorellais lambda. Christophe Ménard est conseiller municipal de Bihorel, élu en mars 2014 sur la liste de Pascal Houbron, ce que le journaliste se garde bien d'indiquer. Certes, il n'assiste plus au conseil municipal depuis un bon moment, furieux sans doute que le maire lui ait fait, si je puis dire, un petit dans le dos en signant le permis de construire sans l'avoir prévenu avant de ce qui se tramait. Peut-être un règlement de compte en souvenir du bon vieux temps de la liste Buisson?

Moi qui fus considéré comme un dangereux activiste à l'époque de l'adoption du PLU bihorellais, Christophe Ménard, je n'ai aucun souvenir de l'avoir vu ou entendu dénoncer de quelque manière que ce fut ce PLU de maçon voulu par le seul Houbron et voté contre l'avis rendu par l'enquêteur public.
Bien au contraire, en bon disciple de Maurice Buisson, notre arroseur arrosé trouva si négatif le bilan du maire qu'il se précipita en 2014 pour figurer en bonne place sur la liste "Bien chez nous ensemble à Bihorel" et de figurer parmi les "heureux" élus un soir de premier tour en mars 2014.
Je ne peux pas croire qu'il eut la naïveté de ceux à qui j'expliquais les dangers du PLU et qui me répondaient avec un rire de benêt "han, où qu'y peuvent construire, y a plus de terrain à Bihorel". Quoique...

Toujours est-il, qu'aujourd'hui le nez dedans, notre Bihorellais anti-PLU de la 25ème heure découvre sur le tard que "ce qui faisait le charme de Bihorel tend à disparaitre". Comme sur la place de l'église ou près du centre Gascard.  Là encore, nous n'avons guère entendu le sieur Ménard s'élever contre ces disparitions. Et le voilà qui en appelle aux habitants "pour l'aider à sauver nos maisons", enfin surtout la sienne car celles des autres Bihorellais, il n'en a jamais fait grand cas. 

Voyez-vous, mes chers Compatriotes, il aurait pu recueillir de ma part le début d'un commencement de sympathie, s'il avait pris la tête d'une grande croisade anti-PLUI en créant un mouvement organisé qui aurait exigé que les Bihorellais soient associés à l'élaboration des nouvelles règles d'urbanisme afin que non seulement ce qui fait le charme de Bihorel ne disparut point mais aussi et surtout que le cadre de vie de tous les Bihorellais fut préservé. Mais nous en sommes bien loin, son champ de vision ne dépassant pas son pré carré. Sans doute le reflet de l'individualisme de notre époque.

Alors, à celui qui trouvait hier qu'on était "Bien ensemble chez nous à Bihorel" on a envie de  répondre aujourd'hui "Prends l'oseille des promoteurs et tire-toi !". 

CD


ps: autre dossier, j'ai eu début aout un certain nombre d'échanges avec notre bon maitre sur son compte twitter, suite à l’inefficacité de l’arrêté préfectoral concernant la limitation de la circulation des poids lourds sur Bihorel. Je lui ai suggéré l'installation  d'un portique rotatif rue de la Prevotière qui limiterait par la hauteur aux jours et aux heures voulus le type de véhicule empruntant cette voie. L'élu qui a trouvé la proposition intéressante et constructive devait la soumettre à la préfecture. Relancé hier sur son compte twitter, je n'ai obtenu pour l'heure aucune réponse concernant l'avancement de ma proposition. Affaire à suivre...







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