Depuis que Jean Fréret n’est plus maire, la démocratie à
Bihorel fut la plupart du temps maltraitée. Son successeur l’a tordue en tous
sens ou l’a arrangée à sa sauce. Il lui a même fait dire ce qu’elle n’avait pas
dit. Depuis longtemps, le conseil municipal n’est plus qu’une vague chambre d’enregistrement
dans laquelle les conseillers de la majorité ressemblent à des poissons morts
flottant avec le courant. Quant à l’opposition, elle est par le maire plus
tolérée qu’acceptée et encore à la condition que les représentants des sans
dent « se tiennent à carreaux ».
Et c’est encore à l’une de ces parodies de démocratie sauce
Houbron que ce conseil municipal du 4 juillet ressembla. D’entrée de jeu, le petit Marquis annonça qu’il
ne répondrait pas aux questions de l’opposition, celle-ci ayant eu l’outrecuidance
de mettre en cause « sa probité » dans certains dossiers immobiliers
bihorellais. Enfin, c’est lui qui l’affirme.
Il resta donc silencieux, le regard dans ses notes comme d’autres fuient les questions
et les réponses en gardant le nez dans leur soupe. Il en fut ainsi lors de
chaque intervention des opposants, qui avec raison quittèrent le conseil les
uns après les autres.
Bref, à Bihorel, il est interdit de se demander pourquoi, le
maire vend à un promoteur une propriété préemptée place de l’église, à un prix très
en dessous (plus de 20%) de l’estimation basse faite par les domaines, tout
comme il est interdit de constater que ce n’est pas la première fois et que
tout cela se pratique sans publicité ni appel d’offres… La loi ne l’exige pas ?
Quand bien même, un peu de transparence ne nuirait pas et éviterait que le
soupçon s’installe.
Mais j’ai trouvé le maire peu convainquant dans le rôle de l’oie
blanche qui crie qu’on lui a volé sa vertu. L’artiste vieillit, on ne connait
que trop ses numéros de claquettes et s’il continue à vociférer sans jamais
répondre, là pour le coup, chez les « gens de peu » le doute s’installera.
Alors mes chers Compatriotes, nous attendons tous ses explications afin que
toute ambiguïté soit levée...
CD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire