"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 10 juillet 2017

Numéro de claquettes






Depuis que Jean Fréret n’est plus maire, la démocratie à Bihorel fut la plupart du temps maltraitée. Son successeur l’a tordue en tous sens ou l’a arrangée à sa sauce. Il lui a même fait dire ce qu’elle n’avait pas dit. Depuis longtemps, le conseil municipal n’est plus qu’une vague chambre d’enregistrement dans laquelle les conseillers de la majorité ressemblent à des poissons morts flottant avec le courant. Quant à l’opposition, elle est par le maire plus tolérée qu’acceptée et encore à la condition que les représentants des sans dent « se tiennent à carreaux ».

Et c’est encore à l’une de ces parodies de démocratie sauce Houbron que ce conseil municipal du 4 juillet ressembla.  D’entrée de jeu, le petit Marquis annonça qu’il ne répondrait pas aux questions de l’opposition, celle-ci ayant eu l’outrecuidance de mettre en cause « sa probité » dans certains dossiers immobiliers bihorellais.  Enfin, c’est lui qui l’affirme. Il resta donc silencieux, le regard dans ses notes comme d’autres fuient les questions et les réponses en gardant le nez dans leur soupe. Il en fut ainsi lors de chaque intervention des opposants, qui avec raison quittèrent le conseil les uns après les autres.

Bref, à Bihorel, il est interdit de se demander pourquoi, le maire vend à un promoteur une propriété préemptée place de l’église, à un prix très en dessous (plus de 20%) de l’estimation basse faite par les domaines, tout comme il est interdit de constater que ce n’est pas la première fois et que tout cela se pratique sans publicité ni appel d’offres… La loi ne l’exige pas ? Quand bien même, un peu de transparence ne nuirait pas et éviterait que le soupçon s’installe.

Mais j’ai trouvé le maire peu convainquant dans le rôle de l’oie blanche qui crie qu’on lui a volé sa vertu. L’artiste vieillit, on ne connait que trop ses numéros de claquettes et s’il continue à vociférer sans jamais répondre, là pour le coup, chez les « gens de peu » le doute s’installera. 
Alors mes chers Compatriotes, nous attendons tous ses explications afin que toute ambiguïté soit levée...

CD





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