Morgane Menguy |
Je ne sais pas grand chose de Morgane Menguy, auteur du texte que je vous propose aujourd'hui à la lecture, si ce n'est juste qu'elle exerce la profession d'aide à la personne, qu'elle n'a pas vraiment le style " catho jupe plissée " et qu'elle ne mâche ses mots. S'il
reste encore des raisons d'espérer en l'avenir de notre beau pays,
c'est en cette jeunesse française là que nous devons placer nos espoirs,
une jeunesse qui elle, pour le coup, est une "chance pour la France".
A nous de l'aider en faisant en sorte que ce qui n'est pas encore détricoté de notre civilisation, ne le soit pas dans les mois et années qui viennent...Ce texte est paru, il y a quelques jours sur le site "Boulevard Voltaire" créé par Robert Ménard.
" Il y en a juste ras le bol. On nous a laissé les cendres d’une civilisation
jadis rayonnante. On ne nous a offert comme héritage que la décadence
post-soixante-huitarde, une génération qui apprend aux ados à enfiler des
capotes sur des godemichets devant toute leur classe, et aux petits qu’en fait,
ils ne sont ni des garçons ni des filles. Une société pourrie jusqu’à la moelle
à coup de morale bien pire que la morale catho tant critiquée, d’enseignement
de l’auto-flagellation et de l’ethno-masochisme. Une société dénuée de toute
valeur dans laquelle nous, les « jeunes », devons pour la
plupart apprendre seuls à devenir des êtres civilisés, à trouver notre place
dans ce foutoir insensé et babylonien dont les piliers sont attaqués chaque
jour un peu plus à grands coups de massues bien pensantes, capitalistes et libertariennes.
On se bat, nous les « jeunes », chaque jour, pour ne pas
crever. On se bat avec les névroses résultant d’années de mœurs travesties et
dépravées, on se bat pour nos parents qui ont, pour beaucoup, baissé les bras,
et pour les suivants qui devront serrer les poings et monter sur les
barricades. On se bat pour nous-mêmes. On se bat pour vivre.
Alors, quand, pour la énième fois, je lis « des jeunes ont pillé
des cadavres et caillassé les véhicules des hommes venus porter secours aux
victimes du déraillement de Brétigny », j’ai envie de sortir les
armes. Quels jeunes ? De quels jeunes est-ce que vous parlez ?
Les jeunes vous emmerdent. Les jeunes, aussi névrosés puissent-ils être, ne
dépouillent pas les cadavres encore ensanglantés de victimes en piétinant ceux
qui sont en train d’agoniser. Les jeunes ne caillassent pas de voitures de
pompiers, du SAMU. Les jeunes ne volent pas les moyens de communication des
sauveteurs sur le lieu d’un accident dramatique et meurtrier.
Ceux qui font ça ne sont rien d’autre que des charognards sortis de leurs
cités. Osez prononcer les mots. Ayez un peu de courage ! Arrêtez de mettre
sur le dos de vos « jeunes » la responsabilité de ce qui
n’est que la conséquence de trente années de votre médiocrité. On vous promet
qu’on essaiera de vous en être reconnaissants."
Morgane Menguy
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