C'était en 1971. Sur mon transistor de marque "Optalix", j'avais veillé tard pour suivre les 15 rounds entre Frazier et Ali retransmis par RTL sur les grandes ondes. Je me souviens avoir mimé le célèbre crochet gauche de Joe Frazier. Ce soir là, il avait réussi l'impensable: battre Mohamed Ali !
Le lendemain matin dans la cour de récré du Collège Albert Camus, situé dans le quartier de la Sablière à Rouen, c'était l'unique sujet de conversation. Je me rappelle que certains avaient même poussé la reconstitution un peu loin...
Joe Frazier perdra les deux combats suivants contre Ali et prendra une correction en moins de deux rounds contre Georges Foreman, mais Joe eu sa revanche. Je ne sais pas trop pourquoi, mais il est toujours resté une idole pour moi et si quelques années après je me suis acheté une paire de gants, travaillé au sac (rien à voir avec Pasqua) et eu envie de monter sur un ring, c'est grâce à lui.
Joe Frazier est mort hier, 7 novembre, à Philadelphie. Il avait 67 ans. Le cancer l'a vaincu en 2 mois.
So long Joe.
CD
Mort de Téofilo Stevenson immense champion poids lourds cubain, resté amateur par idéal? toute sa carriére. (3 fois champion olympique et du monde).
RépondreSupprimerexact grand champion et grand styliste à une époque ou la B.A se pratiquait avec moins de protection, Stevenson était de la même génération et sans doute de la même trempe qu'Ali et Frazier. Il se disait à l'époque qu'il restait à Cuba par conviction politique.
RépondreSupprimerEffectivement, ses convictions? lui faisait répondre à Don King et Bob Arum qu'il "préférait l'amour de 8 millions de Cubains aux millions de dollars". Cela nous a privé de combats certainement somptueux et le boycott des jeux de Los Angeles l'aura lui privé d'un 4e titre olympique qui lui était promis.
RépondreSupprimerJe constate que le sport cubain fait une entrée en force sur ce blog avec un boxeur et un joueur de Base-ball (Juan Miranda), même si le second n'a pas été aussi fidèle au régime castriste. Alors qui des deux eut raison?
RépondreSupprimerAttendons le 400 et 800 de Londres pour avoir une pensée pour Alberto Juantorena qui enchanta les nuits de mes premiers JO télévisés en 76. (avec bien sur Guy Drut qui je vous l'accorde est moins cubain et encore moins castriste...)
RépondreSupprimerJe n'ai pas, contrairement à vous, une passion particulière pour les sportifs cubains, mais un respect pour leurs (grands) pugilistes souvent inconnus, l'épure du geste et l'élégance dans les déplacements sur le ring.
RépondreSupprimerCuba est un pays terrible pour ses habitants, une dictature et il y a longtemps que j'ai jeté aux orties une attirance pour le romantisme révolutionnaire. Loin du "Che" de bazar que l'on a tant vendu en occident et dans le tiers monde, il n'y avait chez Guevara qu'une banale nature sanguinaire. Une image d’Épinal en quelque sorte, ce qui pourrait nous ramener à Guy Drut et son "Gaullisme" de pacotille.
1976, fut une très belle année, mon premier voyage en Corse, pour y rencontrer un autre type de combattant, hors des rings, même si finalement une île ou une vie peuvent se comparer souvent à ce qui peut se passer sur un 5/5.
Bon J.O