« Le décolonialisme n'est lui-même qu'un colonialisme en sens contraire : il s'agit, après la colonisation d'autrefois, de coloniser en sens inverse grâce à l'immigration de masse. La dénonciation du "racisme systémique" débouche ainsi sur une systématisation du racisme. On est en pleine mystification. [...]
On aura compris que le vrai problème est en fin de compte qu'il existe encore des Blancs. D'où le projet d'en finir une fois pour toutes avec le "racisme postcolonial" en recourant à l'utopie de l'hybridation universelle et à la destruction planétaire de la "blanchité" (catéchisme décolonial à base de leucophobie obsessionnelle). Pour paraphraser Joseph de Maistre, on pourrait dire que cet antiracisme-là n'est pas le contraire du racisme, mais le racisme en sens contraire. [...]
L'indigénisme est assurément une subversion de la société, mais absolument pas une subversion du système dominant. La pensée décoloniale fait déjà le jeu du Capital en affirmant que les problèmes sociaux ne sont que le paravent des problèmes ethniques. En dernière analyse, la lutte contre la "domination postcoloniale" apparaît comme un excellent moyen de détourner l'attention de la lutte des classes et de l'exploitation des hommes - de toutes races - par le système capitaliste. »
Alain de Benoist, "Pour une critique positive de l'indigénisme", dans la revue "Eléments".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire