Ce n'est plus seulement une rumeur. La piscine de Bihorel pourrait rouvrir un jour, peut être et seulement si les Bihorellais sont d'accord pour mettre encore la main à la poche. Dans la presse, j'ai lu beaucoup de choses différentes et parfois contradictoires, comme sur le montant de la redevance à payer pour la faire fonctionner (différent selon les communes), les villes participantes, le mode de financement (les propriétaires seront ils les seuls à payer ou les locataires participeront ils également ? ), alors il va falloir ouvrir l'œil et le bon. Notre petit marquis semble être à la manœuvre, il propose une "consultation" et l'histoire nous a appris ce qu'il faisait des résultats, bref, le temps des enfumeurs pourrait bien être de retour.
Avant tout, mes chers Compatriotes, ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu. Si le vote est positif, c'est une nouvelle taxe qui va encore venir alourdir la pression fiscale locale et notre petit marquis aura beau jeu de dire, comme c'est son habitude, qu'il n'y est pour rien puisque ce seront les Bihorellais qui en auront décidé ainsi. Si le vote est négatif, notre joueur de flûte pourra arguer du fait que les Bihorellais se sont opposés à la réouverture de leur piscine et qu'en tant que maire, il n'est pas responsable de sa fermeture définitive. Dans les deux cas d'hypothèses, c'est le Bihorellais qui est le perdant et le maire qui se défile. Ce genre de consultation me rappelle un jeu pratiqué, jadis, dans les cours de récréation, le pile ou face. Pile, je gagne, face, tu perds.
Notre piscine doit-elle rouvrir, ma réponse est oui. Doit-on augmenter la fiscalité locale pour financer son fonctionnement, ma réponse est non. Certains vont dire que je veux le beurre et l'argent du beurre et bien non et je prouve qu'il est possible de suivre une autre voie, juste avec un peu de réflexion et de courage politique !
En préambule, je voudrais soumettre à votre réflexion ces quelques observations tirées du site "les contribuables associés".
" La France est la championne du monde de la dépense publique parmi les pays développés : 58,13 % des richesses créées par les Français en 2022 ont été absorbées par la sphère publique.
Jusqu’à hier, lundi 31 juillet 2023, vous avez travaillé pour l’État. Sur chaque euro que vous avez gagné, 58,13 centimes sont partis pour les administrations centrales, les collectivités locales, les administrations de sécurité sociale…
Gaspillages, inefficacité, connivences et corporatisme… Autant de ressources mal employées par la classe politique et l’administration. "
Et pourtant, de l'argent, lorsqu'il faut en trouver, les politiques en trouvent, même encore aujourd'hui dans une France surendettée. C'est actuellement la course à la "reconstruction" des bâtiments publics (écoles, mairies, bureaux de Poste, centres de loisirs, maisons de l'emploi etc...) que les racailles/pilleurs ont détruits en cinq nuits du mois de juin 2023 et qu'ils redétruiront au premier regard de travers que leur lancera un policier...Là du financement public, nos soi-disant "élites" en trouvent à foison.
"Gaspillages, inefficacité, connivences et corporatisme… Autant de ressources mal employées par la classe politique et l’administration." constatent les "contribuables associés". Chacun connait la gabegie d'argent public qui est faite à tous les niveaux (constructions de ronds-points, panorama XXL, commissions bidules, train de vie des collectivités et des administrations, "frais" des élus etc...).
A titre d'exemple, je citerai le voyage d'un adjoint au maire de la ville de Rouen en juillet 2022 à Santos (Brésil) au forum de l'Unesco pour présenter lors de celui-ci une vidéo (1) de la ville de Rouen au cours d'une intervention qui dura, montre en main, cinq minutes chrono ! Voyage et séjour aux frais des généreux contribuables que nous sommes.
Alors plutôt que de ressortir des tiroirs la taxe d'habitation, il serait judicieux de se pencher sur les budgets de fonctionnement des communes (entre autres), de leur masse salariale, bref de pister les économies réalisables et ne pas, par paresse intellectuelle, avoir recours à la sempiternelle méthode du toujours plus d'impôts.
Ainsi, pouvons-nous constater que de très nombreuses questions restent en suspend dont : le financement, son évolution dans le temps, quel contrôle du citoyen dans l'utilisation d'une hypothétique "redevance" et pour quel type de piscine ?
Bihorel n'a pas besoin d'un "Aqualand" au rabais comme l'était la Transat, mais d'un équipement sportif pour les clubs, les scolaires, l'apprentissage de la natation et la pratique thérapeutique.
Il conviendra également de nous montrer très vigilants quant à la formulation de la question qui nous sera soumise et refuser l'alternative du "tu paies ou je ferme" et pouvoir exprimer le choix du "on rouvre et l'on finance le fonctionnement en faisant des économies par ailleurs".
En attendant, mes chers Compatriotes, méditons cette citation de Colbert:
"L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris."
Comme en organisant une consultation.
C.Dragasès
ps: les terrains attenants à la piscine, ont récemment, à la demande de notre petit marquis, changé de classification et sont désormais constructibles.
Un projet immobilier en vue, autour de notre piscine, ou qui sait, à sa place ?
(1) vidéo de l'intervention disponible ici (commencez la lecture à 02:52.00)
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