Jacques Attali et Régis Debray furent tous deux, conseillers de François Mitterrand. Signe des temps, si le premier a l'oreille de "moi-président", ce dernier ferait bien de retirer sa chapka pour écouter le second.
Régis Debray a publié en octobre "l'Erreur de calcul" un petit livre (par la taille) dont la lecture est relativement aisée, toutes choses égales par ailleurs. Il y est question du tout économique et de la pauvreté intellectuelle du quinquennat en cours. Je vous conseille, soit de vous offrir, de vous faire offrir ou d'offrir ce livre. Ce sera un cadeau intelligent, le cerveau n'ayant rien contre un peu d'exercice.
En voici une version condensée parue dans le Monde Diplomatique.
Bonne lecture
CD
L’erreur de calcul
par Régis Debray - octobre 2014
(voici le texte de l'article paru dans Le Monde Diplo)
Les déclarations d’amour marquent rarement un tournant historique, mais nos
annales retiendront le « j’aime l’entreprise » lancé par notre premier ministre
au Mouvement des entreprises de France (Medef) un jour d’août 2014. Les cris du
cœur ont leur ambiguïté. Comment interpréter celui-ci ?
Une effusion
L’apprenti Chateaubriand se tournera vers le passé. Goûter, c’est
comparer. En 1945, le patronat, mis au piquet après ses compromissions avec
l’occupant, vint demander l’aman au chef du gouvernement, le général de Gaulle.
Lequel, peu rancunier, le lui donna. Deux républiques plus tard, le chef de
gouvernement, pour excuser ses mauvaises fréquentations passées, est venu
demander l’aval du patronat, qui ne le lui chipota pas. Un prêté pour un rendu.
L’homme d’affaires ne se dérange plus. Il reçoit l’homme d’Etat. Les importants
ont permuté.
L’émule de Bourdieu, moins sentimental,........La suite ici Erreur de calcul
L’émule de Bourdieu, moins sentimental,........La suite ici Erreur de calcul
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