"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 13 janvier 2015

Le bal des jean-foutre

C’était au temps de la parution des caricatures. Il n’est pas inutile de rappeler ce que Guy Bedos, une des égéries de la gauche bien pensante et "anti raciste", disait de Charlie Hebdo.



Les professionnels de l’indignation depuis l’attentat de mercredi dernier rivalisent de "jean foutrie". C’est à qui aura l’air le plus affecté parmi ces faux culs (Bedos, Ribes etc…) qui voudraient que l’on oubliât que bon nombre d’entre eux condamnèrent Charlie Hebdo lors de la parution des caricatures en 2012. Pour eux, elles étaient racistes et "stigmatisantes".
Rappelons nous l’attitude du gouvernement socialiste à cette époque en la personne de Jean Marc Ayrault qui plutôt que de réaffirmer ces principes fondamentaux de la démocratie et de la république, que sont la liberté d'expression et le droit au blasphème, préféra rappeler que ces derniers "s'exerçaient sous le contrôle des tribunaux", invitant ainsi les islamistes à porter plainte contre l'hebdomadaire satirique.(1)
Rappelons que Charb dut se fendre d’une tribune dans les colonnes du journal le Monde pour expliquer que non, l’hebdo satirique n’était pas devenu raciste en critiquant et en caricaturant l’islam.
Jeannette Bougrab compagne de Charb a raison lorsqu’elle déclare au sujet de l'attentat contre l’hebdomadaire « les coupables ce sont ceux qui ont traité Charlie Hebdo d’islamophobe ». Les plus fieffés d'entre eux (2) dont le représentant de l'anti-France Edwy Plenel, accusent aujourd'hui Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Renaud Camus, Marine Le Pen d'avoir créé le climat propice à ces attentats. Ce sont les pyromanes qui accusent les pompiers. Les accusateurs sont le parti de la "soumission", de "Fraternité Musulmane". (3)

Comme à son habitude la gauche a la mémoire courte et sélective. Aujourd’hui elle encense Charlie Hebdo alors qu’elle le vouait hier encore aux gémonies. Beaucoup de ces « je suis Charlie » dégoulinent de récupération notamment au PS et dans les officines anti-rascites subventionnées par l’état qui délivrent ou non les brevets de respectabilité, donnant ainsi leur onction à ceux qu'ils estimèrent dignes de manifester dimanche, écartant par la même un quart de la communauté nationale. Curieuse façon de défendre la liberté d’expression et de rendre hommage à ceux qui sont morts pour l’avoir utilisée ou devrais-je dire, idéalisée.

Ces Jean Moulin de fête foraine, les Plenel, Ribes, Bedos, Sopo et compagnie feraient bien de se souvenir que pendant que le parlement issu du Front Populaire votait les pleins pouvoir à Pétain, déjà à Londres, des membres des Croix de feu, de la Cagoule et de l’Action Française avaient rejoint la France libre du Général de Gaulle.
Aujourd’hui, mes chers Compatriotes, dire, écrire que les soi-disant islamophobes, Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Renaud Camus, Marine Le Pen  seraient responsables de l’islamisme, c’est implicitement énoncer que Charlie Hebdo qui fut qualifié comme tel par une certaine gauche, est responsable de ce qui s’est produit la semaine passée et qu’il n’a fait que recevoir les foudres qu’il s’était attirées.
CD

(1) lire Le pantalon sur les chaussures  
(2) voir Libération du 8/01 "Sale gueule" 
(3) lire le dernier roman de Houellebecq  

8 commentaires:

  1. Permettez-moi de m'étonner que vous, d'ordinaire si objectif, si peu partisan dans le choix de vos informations, n'ayez pas songé à relayer le point de vue exprimé par François Hollande concernant Cabu : http://www.ozap.com/actu/ce-que-disait-francois-hollande-de-cabu-avant-les-attentats/461396 Tout sauf un "jean-foutre", n'est-il pas ?
    Un oubli sans doute que vous ne tarderez pas à réparer.

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  2. cher Charlie, car je ne doute pas que vous fûtes l'un des ces innombrables porteurs du si célèbre petit panneau, vous êtes hors sujet.
    Hollande dans l'extrait d’interview dont vous m'avez recommandé le visionnage, s'exprime sur les caricatures le concernant et non sur celles visant le prophète Mahomet. J'ai rappelé dans mon billet la position du gouvernement Hollande à l'époque de leur parution et c'est à ce moment là, à gauche, que l'on qualifia Charlie Hebdo (et pas seulement Cabu) d'islamophobe.

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    1. Sans doute êtes-vous plus fin connaisseur que moi en islamophobie et je ne vous disputerais pas cette sinistre expertise..., c'est pourquoi je veux bien vous concéder que l'extrait proposé ne répondait qu'en partie à votre volonté systématique de dénigrer la gauche à travers la bouffée colérique de Bedos ; alors précisons les choses et rappelons que lors du fameux procès de Charlie Hebdo en 2006, suite à la caricature de "Mahomet débordé par les intégristes" déclarant combien "il est dur d'être aimé par des cons", c'est bien François Hollande en personne (il était alors premier secrétaire du PS) ainsi que d'autres "Jean Moulin de fête foraine", selon vos termes haineux, dont Elisabeth Badinter et François Bayrou qui se rendirent au tribunal pour réaffirmer le caractère sacré et intouchable... de la laïcité quand, dans le même temps, le président de l'époque, Jacques Chirac, pas vraiment connu comme gauchiste, dénonçait les "provocations manifestes susceptibles d'attiser dangereusement les passions".
      Où étaient ceux qui, scandaleusement, dénonçaient l'islamophobie de Charlie Hebdo ?
      Essayez l'honnêteté intellectuelle, juste une fois, vous verrez, ça rend meilleur !

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    2. Écoutez, camarade Charlie, pour mener un débat encore faut-il discuter de la même chose. Je parle des caricatures de 2012, vous me répondez 2006 et laïcité (?) parce que sur 2012 vous n'avez rien à me répondre.
      Restons un instant sur le cas d'Elisabeth Badinter. Si elle ne fut pas frappée d’ex-communion par la gauche lorsqu'elle affirma le coté obscurantiste de l'islam au sujet des femmes, c'est uniquement parce qu'elle était l'épouse de l’icône abolitionniste Robert. Quant à Bayrou malgré ses sinuosités politiques, je ne l'ai jamais entendu se réclamer de gauche. Enfin si Chirac était président en 2006, c'est que la gauche avait appelé à voter pour lui en 2002...Ne Feignez pas de l'oublier !

      Pour conclure, une mise au point. Je ne me sens absolument pas "islamophobe", terme inventé par les mollahs. Je revendique le droit de pouvoir critiquer l'islam, de penser qu'il s'agit d'une idéologie (et non pas uniquement d'une religion) et de trouver que l'islam n'est pas compatible avec la civilisation française. Je ne parle pas des individus mais de l'idéologie.
      Bref, je revendique le droit d'être anti-islam au même titre que d'autres sont anti-cléricaux.

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  3. Très juste, je vous prie donc de m'excuser pour la confusion des dates et revenons, puisque vous y tenez à 2012 pour l'affaire dite de "Charia Hebdo". Voilà les réactions des représentants politiques de la Gauche dont vous nous dites qu'alors, 'elle "vouait Charlie Hebdo aux gémonies" : François Hollande a exprimé son « indignation » en ajoutant « aucune atteinte à la liberté de la presse ne peut être acceptée. Encore moins quand elle prend des formes violentes et destructrices » ; Cécile Duflot se prononce « contre la connerie fanatique qui opprime » ; Jean-Luc Mélenchon déclare « si c'est un incendie volontaire, c'est tout à fait répugnant, je veux dire ma sympathie mon affection à l'équipe de Charlie Hebdo, je suis sûr que le journal va trouver la force en lui de rebondir ».
    Quant aux intentions que vous prêtez à Jean-Marc Ayrault d'inviter les islamistes à porter plainte contre le journal, il me semble tout à fait évident que c'était là la meilleure manière de leur rappeler qu'ils vivaient en France dans un Etat de Droit et que les différents devaient s'y régler devant les Tribunaux plutôt qu'avec des bombes incendiaires. Je n'y vois aucune forme de dénonciation d'islamophobie des journalistes. C'est l'ordre même d'un Etat laïc.
    Que ce soit en 2006, en 2012 ou en 2014, la Gauche a toujours été du côté de la liberté de la presse (certains membres de la Droite également d'ailleurs) et ce procès que vous leur intentez aujourd'hui n'a qu'une fonction : tenter désespérément de masquer la réelle islamophobie de ceux qui se reconnaissent dans la dangereuse idéologie de celui qui, une semaine après le carnage, trouve amusant de se dire "Charlie Martel".

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  4. http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/20/non-charlie-hebdo-n-est-pas-raciste_3516646_3232.html
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2013/11/25/charlie-hebdo-effare-de-la-violence-de-la-bo-du-film-la-marche-a-son-encontre_3519910_3236.html

    Si Charb s'est fendu d'une tribune (cosignée par toute la rédaction de Charlie Hebdo) dans le journal le Monde (voir lien ci dessus) en novembre 2013 ce n'était pas pour répondre aux attaques de la droite mais bien d'une certaine gauche qui accusait le journal d'islamophobie et de racisme. J'ai cité Bedos, mais dans le concert des hypocrites j'aurais pu y ajouter Cohn Bendit.
    Encore une fois vous répondez hors sujet. Les citations que vous produisez concernent l’attentat au cocktail Molotov contre les locaux de Charlie (novembre 2011) et non pas la parution des caricatures (septembre 2012).
    Quant à la déclaration de JM Ayrault, votre interprétation est emprunte de mauvaise foi. Cette déclaration intervient en septembre 2012 et ne peut concerner l'attaque des locaux au cocktail molotov qui eut lieu en novembre 2011. C'est bien essayé de votre part, mais votre argumentation fait pschitt, comme disait l'autre. Je persiste et signe. En tant que 1er ministre , il ne pouvait pas lui même interdire les caricatures mais envoyait un signal fort aux "indignés" en leur disant à peu près ceci "allez-y les gars, attaquez en justice ces caricatures islamophobes".

    Là où vous devenez ridicule, c'est lorsque vous vous drapez dans votre panoplie du camp du bien, soi disant défenseur de la liberté de la presse. Une liberté à géométrie variable selon qu'elle concerne la pensée dominante ou celle discordante d'Eric Zemmour.
    Faut-il à son sujet, vous rappeler les récentes déclarations de Charlie Valls, Charlie Cazeneuve, Charlie Le Roux, des Charlies Jeunes Socialistes, des Charlies SOS Racisme suite au bidonnage orchestré contre Zemmour par Charlie Jean Luc Méchancon ?
    Un procès stalinien en 2014 contre un polémiste, fut-il de droite, c' est là, la manière de la gauche d'être du coté de la liberté de la presse !

    Terminons par le dernier bon mot (il n'en fait pas que des mauvais) du vieux tribun qui effectivement trouva amusant de se dire "Charlie Martel". Puisque vous aimez les citations d'hommes de "gauche", je vous en propose une, celle de Laurent Fabius qui déclara (5 septembre 1984/ l'heure de vérité) "Jean Marie Le Pen pose de bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses".
    Vous voyez, l'immigration et l'islam posaient déjà des problèmes il y a trente ans et si le "parti de l'autre" comme le nomme Finkie, ne s'était pas mis la tête dans le sable depuis tout ce temps en nous expliquant qu'il ne se passait rien, nous n'en serions pas aujourd'hui dans cette situation. Même si effectivement, toutes les réponses n'étaient pas bonnes, certaines l'étaient et le restent encore de nos jours.
    CD

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    1. Une dernière question avant de vous laisser poursuivre votre diatribe tout seul : ils sont hébergés dans quels locaux aujourd'hui les survivants de Charlie ? Ceux de Minute, de Valeurs actuelles, du Figaro ou ceux de Libération ?

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  5. Camarade Charlie, vous êtes un mauvais perdant. Je vous accueille sur mon blog, je prends le temps de vous répondre et lorsque n'ayant plus d'argument à faire valoir, vous tentez de vous en tirer par une pirouette et le mépris avant de fuir. Je ne suis pas certain que vous connaissiez le sens exact de "diatribe".

    Je répondrai à votre question qui n'a aucun sens par le fait que Charlie Hebdo va percevoir une subvention d'état, c'est à dire puisée dans les impôts des Français de gauche et de droite, tout comme Libération est lui aussi subventionné par les impôts des Français toutes couleurs politiques confondues. Par conséquent, c'est l'ensemble de la communauté nationale qui permet aujourd'hui et permettra demain à Charlie Hebdo de continuer à paraitre. La gauche n'a pas, rappelez-vous, le monopole du cœur...

    Moi aussi je vais vous poser une question. Si le 7 janvier les Kalachnikovs de ces pauvres "déséquilibrés" s'étant "radicalisés en prison" avaient vidé leurs chargeurs sur la rédaction du Figaro ou de Valeurs actuelles, auriez-vous arboré un panneau par exemple "je suis Figaro" ? Permettez-moi d'en douter..
    Pas plus que si demain, Zemmour ou Finkielkraut en sont les victimes, vous n’arborerez un panneau "je suis Eric" ou je suis "Alain". Là, vous ne parlerez plus de liberté d'expression ou de la presse, mais vous direz qu'ils l'ont bien cherché avec leurs discours, d'après vous "islamophobes" utilisant ainsi la même argumentation que vos copains des mosquées et des incultes des banlieues.

    Comme beaucoup de militants de gauche, vous êtes un sectaire. Le 7 janvier, le réel vous a rattrapé et a détruit votre monde imaginaire. Camarade Charlie, nous ne sommes plus en 68, le vieux monde insouciant est derrière nous. Par votre faute.
    CD

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