"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 30 novembre 2009

Dimanche 29 Novembre 2009

«les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les fidèles nos soldats». Recep Tayyip Erdogan, Premier Ministre de la Turquie

7 commentaires:

  1. Vous alimentez le courant xénophobe qui fait se tourner les français vers la peur et le soucis sécuritaire, vers l'UMP et le Front Nationale qui font de l'immigration et la religion un sujet principal de la politique actuelle, tandis que des milliers de français dorment dans la rue, ou s'y voient jetés, en ces périodes de fêtes.

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  2. Voyez vous, Victor, j’aime les caricatures comme celle de Cabu que j’ai publié samedi. Même lorsqu’elle concerne le Pape. Je n’ai pas envie que demain des barbus viennent nous dicter ce que l’on a le droit ou pas de publier en France.
    Il n’y a rien de xénophobe à vouloir préserver son identité, sa culture, ses paysages, ses mœurs et ses coutumes. Rien de xénophobe à vouloir que son pays conserve son aspect et sa substance. Rien de xénophobe à vouloir rester soi, chez soi en accueillant ceux qui veulent venir y vivre en y respectant les règles, les lois, le passé et qui sont prêt à bâtir un avenir dans l’esprit d’un pays millénaire. Les autres n’ont rien à faire ici.
    Les français sont capables voyez vous de mener une réflexion sur plusieurs sujets à la fois : identité nationale, pauvreté, écologie, immigration. Ils l’ont montré lors de plusieurs élections

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  3. Non il n'y a rien de xénophobe en tout cela. Ce qui est xénophobe c'est de faire croire, ou simplement de croire que l'étranger remet tout cela en cause. La justice est indépendante, on l'a vu au travers des procès contre les caricatures de Mahomet. Sortez de chez vous, fréquentez tout le monde. La culture française va bien. Penser que l'idendité française, la culture, ses moeurs et ses coutumes sont menacés par les étrangers, si ce n'est pas de la xénophobie, il faudra en revoir la définition. Et vouloir que les français d'origine étrangère adopte notre façon de vivre (et tout ce que ça implique), en oubliant la leur, n'est pas non plus une preuve d'ouverture. N'est-ce pas une chose difficile que de s'avouer conservateur ?

    Quoiqu'il en soit, que les français soient capables de mener plusieurs réflexions à la fois, je n'y crois pas une seconde. Ce n'est pas si simple. Aujourd'hui, ce dont les français parlent, ce sont de ce que les médias parlent.
    Le ministère de l'identité subie et de la xénophobie nationale a lancé un débat sur l'identité nationale à l'initiative d'Eric Besson, débats organisés dans tous les départements et qui ont permis à l'UMP de rabbatre vers eux, les voix des électeurs du Front Nationale. Et c'était son seul souhait, dans l'optique des régionales (élections largement ratées précédemment).
    Vous, vous sautez les deux pieds joints dans cette initiative, sans voir que lorsqu'il s'agit d'écologie, il n'y a plus personne au gouvernement ni à l'étranger pour prendre des décisions en adequation avec la réalité des problèmes. Et en est de même pour la pauvreté, les soucis économique et sociaux de la vie de tous les jours d'un français moyen (1 français sur 2 vit avec moins de 1500€ par mois : http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/02078104643.htm ).
    Pour conclure ce point, j'ai deux reproches à vous faire : d'abord, votre position très conservatrice sur la société. Qui vous dit que moi, français de souche comme vous sans doute, je partage votre vision de l'identité française ?
    Ensuite, le fait de mettre en avant ces thèmes de l'identité et de l'immigration qui semblent une priorité pour vous. En vérité, c'est ainsi que l'on obtiendra une société fermée. Les fascistes et xénophobes (les vrais, oui ça existe vraiment) assument de plus en plus leurs propos. La popularité de Nicolas Sarkozy a grimpé de plus de 60% depuis l'an dernier chez les sympathisants du Front National d'après un sondage du Parisien. De plus, vous êtes les marionettes du pouvoir. Quand celui-ci décide d'orienter les projets politiques du pays, il y parvient en donnant carte blanche à la division et à la haine des français entre eux.

    D'un côté, les bons français de souche, patriotiques et nationalistes, conservateurs qui sont de bons citoyens, sont méritants et responsables car ayant les valeurs du Travail, de la Famille et de la Patrie.

    De l'autre, des gauchistes feignants, fonctionnaires qui passent leurs temps en grève, ou bien même qui profitent de l'argent de l'Etat pour en faire le moins possible.

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  4. Suite et fin de mon commentaire :


    Avez-vous écouté la dernière allocution télévisée du président de la République pour la nouvelle année ? Vous reconnaissez-vous dans son discours ? Quand il emploie la première personne du pluriel pour parler aux français : "Nous nous sommes serré la ceinture pour faire face à une crise aujourd'hui derrière nous". 1 million de chomeurs en fin de droit courant 2010, plus de 5 millions de chomeurs actuellement, si ce n'est près de 7 en comptant le chomage de façon cohérente. Près de 1/5e des français vit avec moins de 910€/mois. On débat de l'identité lorsque tout le monde peut déjà vivre décemment et se préoccuper de ce sujet. Au lieu de ça, le gouvernement va prendre des décisions sécuritaires (seul prétexte à ce débat) qui réduiront les libertés de français qui ne peuvent déjà pas assurer leurs premières libertés fondamentales.
    ("Celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté pour sa sécurité, ne mérite ni l'un ni l'autre")
    J'ai d'ailleurs le sentiment que beaucoup de gens à droite - que ce soit pour les gaullistes ou pour les sympathisants UMP - se trompent de projet politique, et indirectement, ne combattent pas pour leurs intérêts. C'est le cas de beaucoup de gens dans mon entourage et dans ma famille. Ce serait osé à mon âge de vous dire que c'est votre cas, je ne vous connais pas assez pour vous faire cette remarque. Mais défendre l'identité nationale, lutter contre l'immigration, il faut en voir les répercutions indirect. Moi je refuse de vivre dans un pays ultra-sécuritaire, qui stigmatise les étrangers, les français d'origine étrangère ou musulmans, alors que la majorité des gens que je connais dans ce cas sont très bien intégrés, parfois plus "français" que moi. D'autant que je trouve que le mélange des cultures et une des choses des plus passionantes dans cette société (laquelle est le résultat de siècles de mélanges culturels) où la culture est devenue un divertissement, un marché. Tout comme l'écologie.

    Je compte sur vous pour être des plus conscient et avoir le recul nécessaire pour avoir une appréciation cohérente et objective des sujets traités par la politique. Votre blog est le témoin que vous n'êtes pas dupe. Les valeurs qui sont les votre en revanche, sont le point faible, la baguette qui sert au gouvernement pour manipuler vos priorités.
    Bien à vous.

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  5. Cher Victor,
    Il ne me serait absolument pas pénible de m’avouer conservateur. Ce serait simplement un ou deux crans en dessous de la vérité. En conclusion de mon premier billet, je me déclarais réactionnaire et fier de l’être en étant ce que je suis et en défendant les valeurs qui sont les miennes.
    Je suis effectivement persuadé que l’identité et la culture française sont menacées par une immigration de peuplement et une colonisation à rebours. Je crois qu’il faut être aveugle pour ne pas s’en apercevoir ou bien être anesthésié par le robinet d’eau tiède déversée par les médias ambiants. Réfléchissez et interrogez vous sur ce qui ce passe au Kosovo depuis 30 ans. Quelque chose de similaire nous menace.
    Les français forment un peuple intelligent qui ne suit pas aveuglement les médias. Le « non » à 54,5% au referendum de 2005 sur la constitution européenne en est la dernière preuve en date. Le « médiapolitico circus » a eu beau leur expliquer que le « non » était un vote idiot et conservateur, les français lui ont fait un bras d’honneur. Aujourd’hui on leur fait le même procès au sujet du débat sur l’identité nationale, les voilà xénophobes et racistes. Vous êtes comme Daniel Cohn Bendit ; vous voulez bien débattre ou que des votations soient organisées mais uniquement lorsque c’est vous qui posez la question (poste) et que la réponse va dans le sens de ce que vous souhaitez.
    Même si ce n’est qu’un sondage, que 60% des français disent au sujet des minarets, qu’ils auraient voté comme les suisses, pose question peut être non? Casser le thermomètre n’a jamais guéri le malade et remettre le couvercle sur une marmite qui boue c’est à plus ou moins long terme courir vers la guerre civile. La société française souffre de bien des maux dont l’un et non des moindres est la problématique immigration/intégration. Le député communiste André Guérin en a conscience puisqu’il est à l’origine de la création de la commission parlementaire visant à déclarer hors la loi le port de la burqa en France Ou bien le parti communiste français est-il, comme moi d’après vous, la marionnette du pouvoir sarkozyste ?
    Vous me conseillez de sortir de chez moi. Victor, migrez donc d’à peine un kilomètre vers « la banane », installez vous dans un de ces immeubles, vivez y au quotidien et nous en reparlerons. J’ai passé quatre années de mon adolescence dans un des quartiers les plus pourris de la rive gauche de Rouen ou pour conserver son vélo ou sa mob, il valait mieux savoir donner un coup de boule et se servir de ses poings plutôt qu’égrener un chapelet de bonnes intentions. Vous avez une vision du « métissage culturel» très estudiantine. Mais le « mix des cultures » ne se vit pas que dans les amphis ou les salles de concert. Il se vit aussi dans les cages d’escaliers et là, c’est un peu moins mélodieux.

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  6. Suite (l'informatique m'a contraint à couper en trois parties ma réponse)

    Je croyais, mais ce n’était peut être plus qu’une illusion, qu’au PCF on défendait encore la classe ouvrière. N’oubliez jamais que ce sont les patrons qui dans les années 50/60 et 70, ont été à l’origine et ont favorisé cette immigration de travail, ceci dans le but de calmer les revendications des travailleurs français, de les mettre en concurrence avec une main d’œuvre bon marché et de jouer sur le chômage. Vous le dites vous-même, il y a en France près de 7 millions de chômeurs. Dès lors croyez vous encore utile de faire venir des populations en masse? Si vous répondez par l’affirmative, alors vous desservez la cause des prolétaires. D’ailleurs au PCF, il fut un temps où l’on ne s’y trompait pas. Dois je vous rappeler les propos d’un Georges Marchais sur l’immigration ( La venue de nouveaux travailleurs devra être déterminée, chaque année, en fonction de la politique d'ensemble et des besoins de l'économie. Il faut qu'on accepte de répartir les immigrés dans toutes les municipalités, alors qu'ils sont, aujourd'hui, logés à environ 90 % dans les municipalités communistes. Leur présence y pose des problèmes presque insurmontables...) et les foyers d’immigrés détruits au bulldozer par des militants PCF ( 24 décembre 1980 à Aubervilliers sur ordre du maire PCF Paul Mercecia soutenu par G. Marchais /destruction d’un foyer de Maliens).
    « Lorsqu’un travailleur immigré supplémentaire arrive, il faudra finalement, pour réaliser les infrastructures nécessaires (logements, hôpitaux, écoles, infrastructures de toutes sortes, installations industrielles, etc.) une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur. Si ce travailleur arrive avec sa femme et trois enfants, l’épargne nécessaire sera égale à vingt fois son salaire annuel, ce qui manifestement représente une charge très difficile à supporter.» (Maurice Allais, prix Nobel d’Economie 1988). Alors combien lorsqu’il est chômeur?
    Que trouvez vous de honteux à défendre la valeur travail (que votre parti défendait jadis), de honteux dans la valeur famille et dans la valeur patrie (dont de nombreux communistes ont payé de leurs vies, la défense) ? Faire référence au seul slogan pétainiste est bien trop réducteur par rapport à ce que représentent ces trois valeurs et il ne s’agit là que d’un gimmick éculé uniquement destiné à disqualifier d’entrée son contradicteur. Je suis fier et j’aime ma patrie, je m’honore d’avoir fondé une famille tout comme je m’honore d’être un travailleur et de vivre grâce à mon travail. Cela fait-il de moi un maréchaliste ? Vous n’allez pas me faire le coup des staliniens des années 50 pour qui tous ceux qui étaient contre les communistes étaient des fascistes. Le ressort est un peu usé !
    Vous opposez « français de souche » et « gauchistes feignants, fonctionnaires qui passent leurs temps en grève ». Vous m’expliquerez, je ne vois aucune antinomie là dedans. Je connais des « bons français de souche mais non moins gauchistes feignants, fonctionnaires qui passent leurs temps en grève » et aussi pas mal de nouveaux français « qui sont de bons citoyens méritants et responsables car ayant les valeurs du Travail, de la Famille et de la Patrie ».

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  7. suite et fin

    Au sujet de l’identité Victor, vous confondez l’identité des français (de souche ou pas) et l’identité de la France. Depuis le baptême de Clovis, l’identité de la France s’est construite au long de ses quinze siècles d’histoire et elle ne se discute pas elle EST ! Que cette identité vous déplaise est un autre débat. Je suis de ceux qui refusent de laisser les minorités beaucoup trop visibles et beaucoup trop bruyantes, dernières invitées à notre table, décomposer et détruire cette identité. La France est millénaire et nous sommes nombreux à vouloir qu’elle continue à ressembler à la France et non pas au carnaval de Rio !
    Victor, pas plus que vous je n’accepte qu’une partie de plus en plus importante de la population française vive dans la précarité, que plusieurs millions d’enfants sur le territoire national vivent dans des taudis ou qu’un nombre croissant de personnes âgées vivent dans la pauvreté. C’est l’échec de tous les systèmes et de toutes les politiques qui ont été conduites jusqu’ici. C’est aussi l’échec des valeurs chrétiennes et des valeurs de la république.
    La solution reste à être inventée, il faut la chercher sans relâche, c’est le travail de la jeune génération, la votre Victor. La mienne a échoué, nos utopies et nos espoirs sont morts en 1983. Le rôle de ma génération « consiste à empêcher que le monde ne se défasse." (A.Camus). De grâce Victor, ne perdez pas votre temps à relooker le communisme, cette idéologie dont au 20ème siècle les peuples ont fait le tour en tous sens et pour le malheur de la plupart d’entre eux. Si vous voulez redonner une virginité à cette vieille lune qu’est le communisme, vos journées, Victor, n’y suffiront pas !
    Soyez rassuré, je n’ai pas mis mon espoir dans le petit chose à talonnettes et je ne me reconnais pas dans ses discours, pourtant bien écrits lorsque c’est un Guaino en mal de Seguin qui les écrit et qui souffre, comme moi, de voir une France qui s’en va.
    Aujourd’hui, la seule chose dont je sois certain, c’est que la difficulté est extrême car voyez vous, je vais sans doute vous étonner en tant que catholique pratiquant, mais je crois que le mal est dans l’homme et je n’ai que très peu d’espoir en l’individu et de confiance dans mes semblables. Pas plus que j’en ai dans « les masses populaires » ou autres foutaises « d’homme nouveau ». Si la race humaine a encore une chance, c’est dans l’évolution de l’espèce au cours des siècles à venir. Mais je crains que là aussi, si je puis me permettre, la messe soit dite.
    Voyez vous, je ne crois pas pêcher par un manque de conscience du politique mais plus sûrement être atteint par une hyper conscience à l’origine de mon pessimisme et je crois avoir pris tant de recul «pour avoir une appréciation cohérente et objective des sujets traités par la politique » que le vertige vers le néant me prend souvent.
    Continuez le combat Victor, mais dans l’exigence ! Ne vous coulez pas dans les moules cassés des escroqueries intellectuelles du 20ème siècle, ne prêtez pas l’oreille au catéchisme des vieux curés du marxisme relookés en soutanes vertes ou alter et aux nouveaux clercs faux amnésiques pour mieux vous tromper.
    Bien cordialement
    C.D

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