"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 28 novembre 2009

Bras d'Honneur à la Démocratie


Mes Chers Compatriotes,

Vous en souvient-il? Le 5 mai dernier ici même, je faisais allusion dans mon premier billet à « ces petits marquis bien repus, très satisfaits d’eux-mêmes, ravis de profiter des avantages du pouvoir, sans toucher au système, à ses privilèges et qui, si on les laisse faire, continueront à nous pourrir la vie». Pascal Houbron est de ceux là.

Le 23 novembre, je paraphrasais Audiard « Un Houbron ça ose tout, c’est même à cela qu’on le reconnaît ». Cette semaine l’affaire des Campanules nous en apporte une preuve supplémentaire.
Provocation sans nul doute, le freluquet fait une nouvelle fois un bras d’honneur à la démocratie et s’assoit sur la loi.

Tout cela ne rend que plus pertinent le texte que j’ai rédigé et consigné sur le registre de l’enquête publique (voir ci-dessous).


"PLU : un Requiem pour Bihorel

Cent vingt pages de PLU, c’est beaucoup pour un camouflage mais finalement pas encore suffisant pour masquer le cœur de ce projet : un chèque en blanc donné par Pascal Houbron aux promoteurs/spéculateurs pour densifier l’habitat et la population de Bihorel.

Le PLU proposé par Pascal Houbron est un mauvais projet pour notre commune, voici pourquoi :
- Comme l’est tout projet qui sorti, de l’esprit de technocrates baptisés en la circonstance « cabinet d’études », ignore les besoins, l’avis et les désirs des citoyens de la commune.
- Parce que la démocratie, cela doit fonctionner de bas en haut et non pas à l’inverse, c’est aux citoyens de Bihorel de définir dans quel cadre de vie ils souhaitent vivre à l’avenir et quel développement ils veulent donner à leur commune. C’est à eux d’établir un cahier des charges et un canevas de réflexions qui seront confiés par la suite à des « experts » chargés, alors, de les traduire en projet. Ce n’est pas à un seul individu, fut-il maire de la commune et à son cabinet d’études de donner un «pré mâché» aux citoyens comme base de discussion (encore eût-il fallu, qu’il y eut, par la suite, un réel débat).
- Nous servant un projet « pré mâché», Pascal Houbron et son cabinet d’études délimitaient d’entrée, l’espace de réflexion et surtout celui des propositions, fermant la porte à l’imagination des citoyens et au domaine des possibles.
- Cependant, le cabinet Hubert eut un cahier des charges, celui de son donneur d’ordre : Pascal Houbron. Car même si cette étude de projet de PLU est financée par le budget de la commune, seul Pascal Houbron indiqua les buts de la modification du POS de 2001 et en fixa la finalité : densification de la population et ouverture des portes aux promoteurs/spéculateurs de tout poil. Le cabinet d’études n’avait plus qu’à s’exécuter et à traduire noir sur blanc la vision de Pascal Houbron et à servir ses intérêts.
- Ce PLU n’est qu’un lâché de « permis de densifier » donnés aux promoteurs vénaux, PLU qui ne tient aucun compte, malgré l’alibi affiché, de la situation démographique de Bihorel et des besoins des populations situées aux extrémités de la pyramide des âges de notre commune. Les personnes âgées ne pourront demain acquérir pour des raisons financières les appartements que les spéculateurs construiront sur les friches de leurs maisons détruites, pas plus et pour les mêmes raisons que les jeunes familles ne pourront venir s’installer à Bihorel.
- Ce PLU permettra la construction d’immeubles à hauteur élevée partout en zone UB et sans minimum parcellaire. L’argument est : il en existe déjà. Vision ringarde, qui nous est proposée là par Pascal Houbron et son cabinet, d’une urbanisation telle que pratiquée dans les années 1960 et 1970 de concentration de logements collectifs sur un espace délimité, urbanisation qui a donné naissance aux ghettos urbains que l’on tend à déconstruire de nos jours. Si partout en France, on détruit des immeubles au milieu d’immeubles pour créer des espaces verts et donner de l’air aux habitants, à Bihorel, le projet de PLU de Pascal Houbron propose de détruire de l’habitat individuel et des jardins pour les remplacer par du béton et des logements empilés.
- Ce PLU ne tient aucun compte de la situation urbanistique de Bihorel. Rien n’est envisagé pour apporter une qualité de vie nouvelle et meilleure aux habitants du quartier du plateau des provinces. C’est pourtant sur cet espace de la commune que l’effort de renouvellement et de rénovation devrait se porter en priorité. Mais elle n’intéresse pas les spéculateurs, alors on se concentre sur les quartiers « juteux » pour les prédateurs immobiliers : une grande partie du « Bihorel village » et le quartier du chapitre. Là, le PLU de Pascal Houbron double les possibilités de construire au détriment des maisons individuelles et des espaces verts parfois pour certains d’entre eux emblématiques (hippodrome, square Tamarelle, pelouse du chapitre).
- Ce PLU ne tient aucun compte du développement urbanistique qu’il générera et de ses conséquences en matière de circulation et de stationnement.

Pascal Houbron fut élu comme candidat avec un programme «sans projet » et tout particulièrement dans le domaine du renouvellement urbain.
Son PLU n’a donc aucune légitimité, les bihorellais n’ont pas eu à voter pour ou contre. Pascal Houbron tout maire qu’il soit, était minoritaire lors des dernières élections municipales (43% des suffrages exprimés au 2ème tour). Il ne représente que 1.853 habitants sur près de 9.000.

Sur chacune des cent vingt et quelques pages du PLU, il y a au moins une raison qui fait que le projet de Pascal Houbron est un mauvais projet pour notre commune, pire : un véritable Requiem pour Bihorel, dont le visage sera modifié en profondeur dans la décennie qui vient si ce PLU est adopté. C’est le cadre de vie de tous les bihorellais qui se verra détruit pour les uns (Bihorel village, chapitre) ou non renouvelé pour les autres (plateau des provinces). Bihorel doit avoir un projet d’avenir et de développement pour le 21ème siècle. Mais c’est aux citoyens qu’il appartient de le définir et non pas à Pascal Houbron de s’en arroger le droit afin de ne servir que ses ambitions politiques et les intérêts des promoteurs/spéculateurs.

Bihorel, le mercredi 25 novembre de l’an de grâce 2009

Constantin Dragasès, citoyen bihorellais"

Manu ad ferrum
C.D

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